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C'est parti

Dernière mise à jour : 2 déc. 2019


Et voilà, le 3 août on a les pieds sur les pédales et l'aventure commence

Traversée de la Garonne sur le Pont de Pierre. On frissonne. Beaucoup de joie, un peu d'inquiétude aussi.


Si on peut aller en Norvège, alors pour Langres c'est pas très difficile. Rebecca pense que la prochaine fois, on pourrait y aller jusqu'en Norvège ! Mais on n'a pas fait encore 1 km !







La piste Roger Lapébie que l'on suit dès la sortie de Bordeaux est bien agréable. Et passer sous ce tunnel frais alors qu'il fait très chaud dehors est un vrai moment de bonheur.

Le pont sur la Dordogne à Branne

C'est la fin des routes plates. Un peu plus loin c'est Saint Emilion, et une longue côte pour atteindre le village. Il faudra mettre pied à terre. Les vélos sont lourds, c'est trop dur.

Puis c'est Libourne que l'on dépassera un peu avant de terminer cette 1ere étape. L'idée, c'est d'atteindre le lac et la plage artificielle des Dagueys, où nous pensons pouvoir passer une première nuit en bivouac.

On vient de faire 70km en étant parti à midi. C'est de bonne augure. On peut donc rouler plus que prévu. On n'est pas fatigués, juste un peu mal aux fesses. Il y a un hôtel pas cher au bord du lac, sans local à vélo mais on peut monter les vélos dans les chambres. Alors ce soir ce sera confort.


2° jour :


On pensait partir tôt pour profiter de la fraîcheur du matin, mais on a profité de l'hôtel et son petit déjeuner. La route commence par la traversée des vignobles de pomerol, puis continue en Charente avec une piste cyclable sur presque 40 km qui nous amène de Clérac à Barbezieux. C'était plat et roulant, on a bien avancé. Mais les côtes arrivent, et le rythme change. Fin de parcours à Châteauneuf sur Charente où on trouve une aire de loisir sur la Charente où on peut installer sa tente. On vient de rouler 90 km. Alors la baignade dans la Charente fraîche est divine.








 

























3°jour :


Début de parcours très vallonné jusqu'à ce qu'on rejoigne les bords de Charente jusqu'à Angoulème, puis le long de la Touvre et la piste cyclable. Depuis le départ j'ai noté la faible autonomie de mon téléphone lorsque l'appli gps fonctionne. A peine 3 heures. Ma batterie externe permet de le recharger 2 ou 3 fois mais c'est très insuffisant si on ne trouve pas de prise de courant le soir. Alors j'éteins mon téléphone le plus souvent possible. Et sur cette piste cyclable à travers la forêt on roule si bien que sans gps je ne prend pas la bifurcation pour aller vers La Rochefoucauld, et quand je m'en aperçois on en est déjà très loin. On rejoindra bien La Rochefoucault mais par un autre chemin, beaucoup plus long. Il faudra s'y arrêter pour passer la nuit alors qu'on aurait pu aller plus loin, on vient de faire 75 km.

On est sensé suivre la Scandibérique, mais si par endroits il y a pléthore de panneaux, on peut rouler plusieurs dizaines de kms sans savoir si on est encore dessus. Et ce sera valable pour tout le reste du parcours.

On passe la nuit en chambre d'hôte dans une très belle maison tenue par des Italiens. On regrette de ne pas avoir pu réserver le dîner suffisamment à l'avance. On compense avec une pizzeria.



4°jour :


Gps rechargé et nous aussi, on repart et j'ai l'intention de mieux contrôler l'itinéraire. Pas envie de faire des kilomètres pour rien. Surtout qu'aujourd'hui, et cela va continuer longtemps, plus de plat : ça monte ou ça descend. Au début les descentes c'est super, c'est la récompense, la griserie de la vitesse sans effort. Et puis on finit par perdre ce plaisir parce qu'on sait qu'à peine terminé il va falloir remonter. Je dis à Rebecca que cela va durer jusqu'à Manot, après on descend le long de la Vienne, et la rivière, elle est plate. Sauf qu'on ne roule pas dans le lit de la rivière et que celle-ci a creusé une vallée étroite et que la route continue de monter et descendre sans cesse. Un peu désenchanté par ce parcours, on s'arrête à Availles-Limousine, avec une bonne baignade dans la Vienne qui remet de la bonne humeur. On cherche un coin pour bivouaquer mais on remarque dans un camping des petits bungalows au look sympa. C'est trop tentant après 67 kms assez pénibles.




5° jour :





Il suffit de suivre la Vienne. Est ce qu'enfin, ce sera plat? Le départ nous sourit ....pendant 1 km, et après ça recommence. En haut, en bas. En tous cas, c'est très joli, ça compense, ça récompense. On traverse quantités de petits village où l'on aimerait bien s'arrêter pour boire un café, un rafraîchissement, une glace. Plus un seul commerce ouvert. Des villes fantômes. Personne dans les rues, les jardins. La désertification des campagnes, c'est ça. Pourtant qu'est ce que c'est beau.








En route nous traversons Civaux, qui outre sa centrale nucléaire, possède une nécropole mérovingienne étonnante avec une quantité incroyable de sarcophages en pierre, dont on dit provenir des suites d'une bataille sanglante de Clovis

Nous nous arrêtons à Chauvigny, après 65 km. La ville paraît jolie, chargée d'histoire et il y a un grand marché sur la place centrale où on pourra se restaurer ce soir. Le temps est incertain. On file au camping municipal où on cherche un logement couvert. Celui n'aura pas le charme de celui d'Availles, mais qu'importe.


6°jour :


La journée commence par la réparation de la première crevaison, sur le compte de Rebecca.

Puis visite de la ville haute qu'on n'avait pas eu le temps ou le courage de voir la veille.





Donc comme d'habitude on ne part pas de bonne heure, mais de bonne humeur.

L'objectif est de rallier Descartes, ville où est né notre célèbre philosophe et mathématicien et qui lui a rendu hommage en lui prenant son nom.

Inutile de le dire, le relief ne change pas et on commence à râler un peu.

D'autant que ma transmission m'inquiète, les vitesses sautent, la chaîne déraille.

Après une petite erreur d'orientation, gps encore éteint, on décide de rallier Châtellerault en direct, par la nationale 10, excusez du peu. Les 20 kms qui nous restent sont franchis en moins d'une heure. Le revêtement de la route, la planitude, la linéarité, et la priorité nous font voler. Il y a bien des voitures et des camions mais la route est assez large pour nous laisser tranquille. Quand on pense que jusqu'à maintenant on faisait guère plus que 10 km/h de moyenne, la différence est saisissante!

A Châtellerault ma première visite est pour un marchand de cycles pour vérifier ma transmission. En fait j'avais un fil coincé dans la cassette mais le mécano me fait remarquer que l'ensemble est quand même bien usé, et que je suis gonflé d'être parti pour ce voyage sans une bonne révision.

Je repars sans grande inquiétude, et comme on doit quitter la nationale, on s'y attendait les côtes reviennent.

En passant devant un paysan au bord de la route, celui-ci nous interpelle ; "Tiens, voilà les plus heureux !". Et bien il n'avait pas tord du tout. Même avec ces montées incessantes, quel ravissement s'est installé depuis notre départ! Le vélo doit activer la production des hormones du bonheur. On ne souhaiterait pas être ailleurs que là où on est ni faire autre chose que ce que l'on fait.

Arrivée à Descartes, après 60 kms (à peine?)


On cherche un coin pour du camping sauvage, on tombe sur un gîte municipal dans un jardin magnifique avec un parc animalier. Ok c'est là qu'on dort.


7° jour


Tours n'est qu'à 57 kms. On démarre par les petites routes sinueuses et accidentées. Alors quand on se rapproche de la RN10, Rebecca me demande de la prendre. "C'est trop bien. On va vite et on fatigue pas". Alors à partir de Sainte Maure de Touraine on reprend la 10 et une vitesse de 20 à 25 km/h. Les automobilistes s'écartent pour nous dépasser. On remarque d'ailleurs que depuis le début, quelles que soient les routes empruntées, on n'a jamais eu de voiture qui nous soient passées trop près. Certaines attendent longtemps derrière avant de pouvoir nous doubler. Ce sera comme ça pendant tout le voyage. C'est très appréciable, on dirait que le vélo a pris une autre dimension et qu'il est devenu respectable.

Mais il faut dire que toutes ses voitures à proximité, c'est quand même pas l'idéal. Le bruit, la pollution, ça fatigue aussi, il ne faut pas y aller trop souvent, sinon pas la peine de voyager à vélo.

Cela nous fait arriver à Tours très tôt. On va pouvoir se reposer un peu.

On trouve rapidement une location de petit studio bien placé en centre-ville.




8° jour :


Pluie au réveil. C'est la première fois depuis le départ. Inutile de se presser. Pas question de partir sous la pluie. Se faire surprendre en route par une averse, ça va. Mais on ne va pas chercher le bâton. En plus on est plutôt en avance sur notre programme. Alors s'il faut rester un jour de plus à Tours, aucun problème.

On en profite pour aller faire un tour de la ville à pied. Voir ses maisons médiévales, ses églises. On y apprend la vie et l'importance de Saint Martin, patron de la ville. On revient au studio pour y déjeuner et la pluie cesse. Le voyage repart.

La Loire à vélo, ce n'est pas la Vienne. C'est le paradis du tourisme à vélo. Des belles pistes le long du fleuve, et plus de montées, ou presque. D'ailleurs la fréquentation n'a rien à voir avec ce qu'on a connu, où on croisait rarement des voyageurs à vélo. Là il y en a partout. On ne peut plus saluer tout le monde. D'ailleurs tout le monde ne salue pas, et loin s'en faut. C'est un peu l'autoroute à vélo.

Premier arrêt à Amboise. J'aimerais qu'on y passe la nuit, il y a tant de choses à voir, le château, et le Clos-Lucé où Léonard de Vinci a passé les dernières années de sa vie. Mais le camping ne permet pas de garder nos affaires en sécurité, et tous les hôtels sont complets. Dommage il y a des maisons d'hôtes dans les habitations troglodytes. Ça doit être sympa, mais aucune place. On est en plein mois d'août et en plus c'est les 500 ans de Léonard. Il y a un monde fou. On décide de continuer notre route en se promettant de revenir à une autre époque.

Bizarrement les bords de Loire à cet endroit quittent le bord de Loire, on rentre un peu à l'intérieur et bien sûr on retrouve des montées pendant quelques kilomètres.

C'est à Beaulieu sur Loire que l'on s'arrête, dans un camping au bord du fleuve, encouragés par l'orage qui menace et qui éclate à peine arrivés.

On n'aura roulé que 55 kms, mais que l'après-midi aussi.








9° jour


Le temps reste couvert toute la journée, avec des gros nuages qui nous épargnent.

Un maillon de chaîne de Rebecca s'est ouvert sans se casser. Avec mon dérive-chaîne j'arrive à le remettre à peu près en place mais il faudra faire attention.

Passage à Blois où on tombe sous le charme. On dirait qu'il y fait bon vivre. Les escaliers grandioses fêtent Léonard de Vinci





Entraîné par la facilité de suivre le parcours le long du fleuve, je rate la direction du château de Chambord qui lui en est un peu éloigné. Quand je m'en aperçois, on est trop loin. On reviendra en même temps qu'Amboise.

L'après midi on s'arrête sur un petit marché coloré trop tentant. Il y a 2 vieux bus relookés qui servent à boire et à manger, une radio locale, des marchands bio et au milieu des tables sous des tentes. L'orage s'approche et finit par nous tomber dessus. L'abri n'est pas tout à fait étanche mais l'ambiance est bonne. On y rencontre le jeune Rémi qui roule en sens inverse, de Lorraine à l'embouchure de la Loire et une dame du coin qui vient souvent se balader sur ce marché. Les conversations vont bon train car on a beaucoup de choses à raconter, et quand la dame nous demande où on va dormir ce soir et qu'on ne sait pas du tout, elle nous invite chez elle, à quelques kilomètres. Et bien on n'a pas beaucoup hésité. On ne pouvait pas rêver mieux. Casse-croûte pour le dîner et on se rend chez Dany, avec Rémy. La conversation continue un peu dans la soirée, puis dodo dans des chambres bien confortables.

Au réveil, une bonne odeur se répand dans la maison. Dany s'est levée à 3h du matin pour nous préparer une succulente brioche pour le petit déjeuner. On reste encore un bon moment et on n'a pas trop envie de repartir, mais le voyage doit continuer.

On repart sur ces bords de Loire avec une autre approche. Rémy étudiant, en biologie nous a appris tellement de choses extraordinaires sur la biodiversité du fleuve.

Passage à Meung, et son célèbre château repris aux Anglais par Jeanne d'Arc, que l'on retrouvera bien sûr à la prochaine ville Orléans.



On quitte la Loire, direction Montargis par le canal d'Orléans. Au début le canal, c'est sympa. C'est plat, c'est naturel, c'est

joli, des écluses, quelques bateaux, pas de voiture. Mais pendant des heures, cela devient très monotone. On ne traverse pas les villages, donc pas découverte. En plus le chemin au bord de ce canal est empierré et en mauvais état. On y roule mal. Jusqu'à ce que des travaux d’aménagement nous empêchent de continuer. Alors on reprend un peu de route bitumée avec un certain plaisir même si on doit se faire dépasser par beaucoup de voitures et camions.

On arrive à Bellegarde et décidons de nous y arrêter. On vient de faire 75 kms.

On trouve un camping municipal, où seuls 2 camping-cars passeront la nuit avec nous. C'est quand même la semaine du 15 août. En basse saison ça doit être tranquille.

Visite du village et de son magnifique château qui manque hélas beaucoup d'entretien et dîner au seul restaurant, "la Route 66" dont le nom nous charme.



10° jour :


Pas d'endroit pour un petit déjeuner, on doit s'arrêter au super marché et s'en avaler un froid. On n'a pas emporté de réchaud pour se faire la popote. C'est moins de bagages, mais c'est peut-être une erreur, cela nous donnerait plus d'autonomie, pouvoir s'arrêter n'importe où et manger ces soupes déshydratées qui font le bonheur des voyageurs. La prochaine fois peut-être. Ce coup ci, on avait juste un thermos et du café chaud.

Montargis, surnommée la Venise du Gâtinais, est une bien jolie ville avec ses canaux et ses ponts.





On s'y attarde un peu et on repart. A partir de là, il n'y a plus de pistes cyclables. Il faudra prendre beaucoup de routes secondaires.

Passage à Châteaurenard, qui a un certain charme. On se dit que ça vaut le coup d'y passer la nuit. On n'a fait que 50 km mais a priori pas d'étape intéressante plus loin. Chambres d'hôtes soi-disant complètes, on se rabat sur le seul hôtel, " le Sauvage ", au nom révélateur. Jolie bâtisse extérieure mais intérieur sans rénovation depuis les années 60, chambres y compris. Le village est quand même très intéressant, avec une fois de plus les vestiges du passage de Jeanne d'Arc. On dîne au restaurant de l'hôtel, repas excellent, à côté d'une autre table de 2. On est les seuls clients de l'hôtel. Et c'est le 14 août.


11° jour :


Le petit déjeuner est un délice. Et la propriétaire nous raconte un peu des histoires du village, des guerres de famille au moyen âge et des conséquences : l'hôtel est hanté et il n'est pas rare d'y voir des chevaliers en tenue et des choses se déplacer. Ok j'ai compris pourquoi il n'y a pas beaucoup de monde!

Peu de voiture en ce 15 août, c'est excellent pour nous et nos vélos. On rentre en Bourgogne et on sent que la fin du voyage n'est plus si loin. D'ailleurs quand on dit aux gens qu'on va à Langres, ils commencent à savoir où c'est.

Arrivés aux abords de Briennon-sur-Armançon, on longe un canal, celui de Bourgogne qui relie l'Yonne à la Sâone. Dans la préparation du parcours je n'avais pas du tout vu cette voie verte. On pourrait rejoindre Dijon en la suivant mais cela nous rallongerait pas mal, et plus 200 kms de canal, non merci. Par contre notre itinéraire passe à Tonnerre, et le canal aussi, on va en profiter.

Sur le port, un rassemblement autour d'un barbecue. Rebecca souhaite s'y arrêter. C'est la fête annuelle des pêcheurs du village. C'est l'heure du déjeuner, on prend un sandwich-frites avec eux et raconte notre voyage. L'un d'eux est vététiste et très intéressé. Il me demande si on n'a pas eu de soucis mécaniques. Justement ma roue avant a beaucoup de jeu et je commençais à m'en inquiéter, en allant doucement dans les descentes. Il m’emmène chez lui non loin de là où il a son atelier et me répare ma roue et révise totalement le vélo. Au retour il révise le vélo de Rebecca et enlève le maillon de chaîne qui s'était déjà ouvert et menaçait à nouveau de casser. En repartant on a eu l'impression de rouler sur des vélos neufs. Merci à lui. Ça nous a fait beaucoup de bien.



Et on repart le long du canal, c'est bien agréable de ne plus entendre les voitures. En chemin on passe devant un jeune couple de marcheurs qui se repose. Ils sont partis de Paris il y a 15 jours et ils vont à ...Jerusalem. Ouf, ça relativise notre parcours!



On passe à Saint Florentin qui a un joli port et où on pourrait bien s'arrêter pour passer la nuit, mais les vélos vont trop bien, on continue encore jusqu'à Tonnerre, avec 100kms au compteur.

Nuit au camping, au bord de la rivière Armançon qui à cette endroit nous offre de belles piscines naturelles.



12° jour :


Baignade au réveil pour Rebecca, avant un petit-déjeuner dans la ville de Tonnerre et visite rapide d'un patrimoine architectural impressionnant avec l'église St Pierre et l'Hôtel-Dieu qui inspira les Hospices de Beaune.



Fin du canal pour nous et retrouvailles avec les montées et les descentes. On voit pour la première fois un panneau indiquant la direction de Chaumont, chef lieu de la Haute Marne, à 30 km de Langres. Ça se rapproche !

On traverse les vignes de Chablis et plus loin de Crémant de Bourgogne.

Nouvelle crevaison de Rebecca.



On traverse Châtillon-sur-Seine où je rachète une chambre à air pour plus de sécurité et 2 km plus loin, crevaison, toujours la même roue. Là c'est pas normal, le pneu n'est pas abîmé, pas d'épine restée à l'intérieur. En inspectant de plus près je trouve un défaut sur l'intérieur du pneu où l'épaisseur est plus faible. C'est peut-être ça. Je colle une rustine sur cet endroit et rajoute un bout de chambre pour renforcer le pneu et remonte. Et on n'aura plus de problème jusqu'à l'arrivée.

A l'heure où on a bien envie d'arrêter de pédaler, on arrive à Brion-sur-Ource, petit village sympathique au bord de la rivière qu'on avait déjà connu lors d'un précédent voyage en voiture. C'est là qu'il faut bivouaquer, car évidemment pas d'hôtel, de camping ou de chambres d'hôtes. Mais pas facile de trouver un emplacement discret où on est sûr de ne pas déranger ni être dérangé. Par chance il y a un petit groupe de personnes discutant sur le bord de la route. On leur explique notre situation, et tout de suite l'un d'eux nous propose un champ avec une bâtisse à côté où on peut s'abriter en cas de pluie. On l'avait déjà remarqué, cet emplacement était génial mais sur une propriété privée. Reste à trouver de quoi manger : pas de restaurant, pas d'épicerie, évidemment. A peine installés arrivent les 2 enfants de notre hébergeur sur leurs vélos avec un sac contenant un pain de campagne et 2 gros morceaux de pâté, avec une bouteille de rosé bien frais. Ces moments de bonheur sont

inestimables. D'autant que ces enfants de 8 et 10 ans sont passionnants pour la vie qu'ils mènent et nous racontent pendant leurs vacances à la campagne, loin des écrans, et si près de la nature.




13° jour :


Il ne fait pas bien beau ce matin et pour le petit-déjeuner rien n'est possible à Brion sur Ource.

Pas grave, on s'arrêtera au prochain village. Sauf qu'au prochain village pas de café non plus, ni au suivant, ni après. La pluie s'en est mêlée. C'est la première fois dans ce voyage. Cela nous fait sortir les vêtements qu'on avait emportés et jamais utilisés. Il a fallu attendre Arc en Barrois pour trouver une boulangerie et un bar-restaurant, à plus de 30 km. Le café chaud nous fait du bien. Mais il est midi, et on enchaîne direct avec le repas. A la sortie, il ne peut presque plus, mais les premières côtes à l'approche du plateau de Langres nous attendent. On sait qu'on approche, panneaux de Champagne Ardennes puis Haute Marne, et les distances jusqu'à Langres.




Mais comme toujours ce sont les derniers kilomètres qui paraissent plus longs. Arrivée à Humes Jorquenay, il ne reste qu'à suivre le canal de la Marne à la Saône sur 4 km, et c'est fini, avec la dernière montée de la citadelle de Langres.






Quelques balades autour de Langres








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