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Epilogue, ça continue

Dernière mise à jour : 2 déc. 2019

14 jours de voyage, tout s'est bien passé. On est très content d'avoir réalisé ce parcours. Mais finalement, on aurait pu continuer. On est en pleine forme. Pédaler nous procure du bonheur. Alors pourquoi s'arrêter?

Rebecca pense revenir à Bordeaux. Par le même chemin? Cela permet de se passer du gps et des contraintes de celui-ci, mais ce n'est peut-être pas le plus intéressant. L'autre voie, c'est de couper le massif central, mais là, c'est trop de dénivelés pour un long parcours. On pourrait s'arrêter à Clermont-Ferrand et prendre le train, mais il n'y a plus de train direct, il faut repasser par Paris, donc aucun intérêt.

Moi j'opterais plutôt pour continuer jusqu'à Strasbourg. Bordeaux-Strasbourg, c'est une belle transversale, ça sonne bien. Mais là aussi le retour en train n'est pas facile, il faut aller à Paris.

A Paris, et pourquoi pas y aller à vélo ? Renseignements pris, il y a quelques voies vertes, dont l'entrée dans Paris, et la distance se fait en 4 ou 5 jours, c'est parfait. C'est décidé.

C'est ainsi qu'après quelques jours de repos à Langres, on recharge les vélos, et on remonte dessus.


1er jour (ou 14e) :


Direction Chaumont par le canal de la Saône à la Marne, rebaptisé canal de Champagne en Bourgogne. Ce canal est probablement le plus agréable qu'on ait prit, par la diversité de sa flore. On le suit sur une trentaine de kilomètre avant de prendre la direction de Troyes par des routes secondaires, et de reprendre une série de belles côtes. On passe à ce fameux village de Colombey-les-Deux Eglises que l'on connait déjà et on continue jusqu'à Bar-sur-Aube, où on choisit de s'arrêter pour passer la nuit en hôtel. On a fait 85 kilomètres, pour une reprise, c'est suffisant.




2e jour (ou 15e) :


L'objectif est de rejoindre Troyes qu'on a déjà visité et apprécié pour y passer la soirée. Le centre historique est une merveille.

En route on traverse un tout petit village au nom sans équivoque de "L'autre monde", on fait une halte baignade dans un méandre limpide et exquis de l'Aube, on longe d'énormes champs de quelque chose qu'on ne connait pas mais qu'on reconnaît au goût : la betterave à sucre, puis on traverse des vignes de champagne et la forêt des lacs d'Orient aménagés pour stocker les eaux de la Seine et éviter les inondations à Paris, avant d'arriver à Troyes. Il est encore tôt dans l'après midi, alors après un verre pris en terrasse dans ce magnifique quartier de maisons moyenâgeuses à pans de bois, on reprend la route.

C'est le canal de la Seine et le retour à la facilité de roulage, sur le plat et sans voiture. Les kilomètres défilent. Il nous faut pourtant penser à passer la nuit et trouver un point de restauration. On ne trouvera rien avant Méry sur Seine. On aura roulé plus de 100km, sans trop de fatigue mais tout de même avec les fesses qui brûlent. Le camping au bord de la Seine et un pique-nique nous feront beaucoup de bien.




3e jour (ou 16e) :


Départ en continuation du canal, mais un peu plus loin les berges sont en travaux. Le projet est de rejoindre Paris en voie verte mais on est encore loin.

On reprend donc les routes secondaires et l'étape n'a guère d’intérêt touristique, des champs de céréales se succédant tout le long.

L'approche de Provins rompt la monotonie avec le découpage des monuments médiévaux sur un piton rocheux. Patrimoine mondial de l'Humanité. Chouette!

Déjà la ville basse nous accueille avec l'église Saint Ayoul, de style gothique primitif, une architecture unique par ses retouches successives au cours de son histoire.

Mais le meilleur est à venir dans la ville haute, la cité médiévale et ses remparts, tours, sous-terrains, musées, roseraies,...

Il faut passer la nuit ici, même si on n'a pas trop roulé aujourd'hui. Mais tout est complet, hotels, chambre d'hôtes,... ce week-end c'est la fête des moissons à Provins et il y a un monde fou. On assiste au défilé de tracteurs anciens, à la fois drôle et captivant.

En fait il nous reste un camping, un peu à l'écart de la ville. On y va, on pourra revenir en soirée. En fait le camping est au bout d'une côte tellement longue qu'on ne reviendra pas.

Sympa le camping, le propriétaire aime les animaux et récupère quelques uns destinés à l'abattoir pour les laisser finir leur vie en liberté : chevaux, cochons, chèvres,...

On fait la connaissance de José, un cycliste solitaire, un habitué du tourisme à vélo qui nous raconte sa façon de voyager en totale autonomie et qui nous donne beaucoup de conseils.




4e jour (ou 17e) : étape finale


Le proprio du camping nous offre café et croissant. Il a tellement de peine pour les efforts que font les voyageurs à vélo qu'il tient à les encourager.

Redescente à Provins, là c'est facile, et direction Paris, d'abord par une grande route départementale mais c'est dimanche, pas trop de trafic, et à partir de Yèbles, nouvelle voie verte sur une vingtaine de kilomètres, le Chemin des Roses, ancienne voie ferrée où l'on transportait les roses cultivées en Seine et Marne jusqu'à Paris.

Puis c'est l'entrée dans l'agglomération parisienne, par Boissy Saint Léger et Créteil. Pas trop difficile car il y a pas mal de pistes cyclables. Et on rentre à Paris le long de la Seine à Charenton-le-Pont.

Il nous reste encore quelques kilomètres pour atteindre la gare Montparnasse où on a encore le temps de prendre le train pour Bordeaux.

La SNCF se dit l'amie des vélos car on peut voyager gratuitement ou presque avec. C'est vrai sur les TER, le Transilien et sur les TGV s'ils sont démontés et rangés dans une housse. Sur les TGV, s'il n'est pas dans une housse de transport, 10€ sont facturés. Pas mal.

Je demande donc un billet pour nous et les 2 vélos pour le prochain train. Pas de place, ni sur le suivant, ni aucun aujourd'hui. En fait il faut attendre demain après-midi pour avoir de la place. Drôle d'ami.

On n'est pas pressé, juste un peu fatigué. Suffit de trouver un bon hôtel. Booking m'en propose un pas loin dans le quartier. On y va. On peut laisser les vélos dans un garage, le réceptionniste est d'une gentillesse exceptionnelle et la chambre très confortable. Agréablement surpris car beaucoup d'hôtels à Paris sont plutôt chers et mal entretenus.

Soirée resto à la Gaité Montparnasse.


5e jour (ou 18e)



A Paris en vélo on dépasse les autos. Alors on en profite pour se balader comme des touristes avec nos vélos : Tour Eiffel, bords de Seine, Notre Dame meurtrie en début de consolidation,... C'est bien agréable mais nos fesses nous demandent d'arrêter un peu. Alors on n'insiste pas trop et retournons à la gare Montparnasse où nous attendons sagement notre train. C'est quand on monte dans notre voiture que l'on comprend pourquoi il n'y avait pas de place dans les trains précédents. En fait il y a 2 emplacements vélos conçus spécialement à côté de nos sièges, mais il n'y en a que 2 par train!



Voilà, le train s'élance et pas plus de 2 heures après il nous ramène à Bordeaux, alors qu'on avait mis 18 jours pour y aller. C'est un peu frustrant, mais quelle aventure quand même!

On était parti sans savoir jusqu'où on pourrait aller, et on revient avec plus de kilomètres que prévu, plein de souvenirs et de moments de bonheur.

Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage (... à vélo ? ).







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